Baffie : ne laissons pas l’injure impunie !

Insultée publiquement et en son absence par un Laurent Baffie misogyne sur le plateau de C A Vous, Frigide Barjot s’insurge contre l’impunité qui protège ceux qui se permettent des considérations dégradantes voire insultantes à son égard, méprisant le respect le plus élémentaires du à tout citoyen et, en l’occurrence, à tout femme.

Signature de la tribune pour la démocratie, ne laissons pas l’injure impunie !

Mercredi 11 février 2015

Pour sauver notre démocratie, ne laissons plus l'insulte impunie.

 

Nous, citoyens, demandons à Virginie Tellenne, leader des manifs pro-filiation bio pour tous de 2013, de poursuivre en justice Laurent Baffie qui, à travers elle, nous a insultés publiquement dans « C à vous » le 18 novembre 2014 en affirmant :  « Alors, elle est partie la pute ? »

Ce début d'année 2015 dramatique, marquée du sceau fatal de vies brisées, a vu proliférer en France une violence inouïe. Une brutalité impressionnante autour de l'Humain et de sa conception empoisonnait le débat public depuis le début du quinquennat. Le 7 janvier, cette violence a explosé, déchirant l'unité de notre pays en massacrant la liberté d’expression : celle de penser, de croire et de voter sereinement au pays des Droits de l'Homme. Le temps du deuil passé, nous devons, comme le rappelle le président de la République, consolider notre unité et restaurer cette liberté fondamentale en demandant à la justice de rappeler les limites de sa transgression : nous voulons que soit reconnu le respect de chaque personne, qu'elle soit porte-parole de citoyens ou simple mère de famille, dès lors qu'elle aime ses enfants comme son pays riche de ses diversités. Il n'y a pas de liberté sans responsabilité et l'insulte ne passera pas, pour tous ceux qui défendent la démocratie.

Une femme qui porte courageusement ces valeurs, salie publiquement depuis trop longtemps, doit aujourd'hui retrouver le respect dû à chaque citoyen.

Virginie Tellenne a, durant deux ans, été insultée médiatiquement et menacée physiquement du fait de son engagement. Elle combat toujours pour les droits des enfants comme pour ceux des homosexuels et des femmes. Aussi, face à la surenchère des violences subies par notre République, nous lui demandons de ne pas laisser plus longtemps impunie l'insulte publique dont elle a été victime, sur une chaîne du service public, et en son absence, par un professionnel des médias.

En effet, le 18 novembre dernier, alors qu’elle venait de quitter le plateau de l’ émission « C à vous », sur France 5, Laurent Baffie lâche à son arrivée : « Alors, elle est partie la pute ?», pour évoquer celle qui était précédemment invitée avec Frédéric Mitterrand et Vincent Autain à débattre sereinement du « mariage » homosexuel. Entendant cela depuis les coulisses, celle qu'on a vilipendé sous son pseudo de Frigide Barjot a immédiatement demandé des excuses via twitter. Le lendemain, elle réitère sa demande d'excuses sur Europe 1 chez J-M Morandini, suite à la diffusion de l'insulte, sans condamnation, chez Cyrille Hannouna sur D8. En vain. Le récidiviste Baffie non seulement ne s'est pas excusé, mais a renchéri en traitant sur twitter la leader des manifs pacifiques de 2013 de « sorcière ».

Aujourd’hui, nous soutenons Viriginie Tellenne pour que de telles insultes d'une misogynie d'un autre âge cessent de massacrer notre démocratie, en piétinant les femmes qui n'osent répondre et en abimant nos enfants, cible et public trop faciles pour ces amuseurs publics.

Une telle attaque non transmise à la justice serait, alors que l'actualité judiciaire est exemplaire sur ce sujet, un encouragement à la violence faite aux femmes et à la prostitution, et un exemple déplorable pour une jeunesse sans repère. Un déni de justice serait une incitation  pour ces jeunes à transgresser sans risque les valeurs de la République. La complicité des medias finirait de tordre définitivement les principes de notre démocratie

Car au-delà de l'émotion légitime que la porte parole de toute une population a ressentie, nous savons la détresse générée chez ses enfants, qui ont vécu cette offense de trop faite à leur mère, en direct devant leur télévision. Pour ces adolescents choqués aux larmes, pour cette femme insultée dans son intégrité et pour tous les gens qu'elle représente encore dans notre pays, défenseurs sincères de la dignité de l'être l’Humain, nous demandons que justice ainsi que toute publicité ultérieure, soient honnêtement et définitivement rendues.

Il n'y a pas de liberté, y compris religieuse, sans exercice de la responsabilité. L'injure est irresponsable par sa violence qui, sans réponse ni excuses, écrase la liberté d'expression : nous citoyens prenons nos responsabilités et mettons en action la condamnation de cette injure. Cette opération d'édification ne peut aboutir sans l'aide d'avocats courageux qui suivent la voie de leur conscience avant celle de leur carrière. Qu'ils soient ici remerciés.

Au-delà de chaque individu, c'est en restaurant ensemble l’honneur d'une femme sincère, que nous œuvrons, en défendant la dignité de chaque humain et quelles que soient ses opinions humanistes, à faire vivre la réalité de notre démocratie.

Ainsi nous concourons à l’unité de la nation, par la reconnaissance d'un mouvement abîmé depuis 2013, celui de nos Consciences. Que chacun aujourd'hui écoute la sienne et demande justice. Pour la France et sa démocratie.

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