Après un si bel été, nous découvrons, un peu amusés, diverses et variées rumeurs ou mauvaises critiques sur notre Frigide nationale. Par sites web interposés, bien-sûr, et sans le chouette espoir de pouvoir répondre un bout de quelque chose de sympa, de drôle et de pas trop ubuesque non plus. Aïe !

Oh, rien de trop bien méchant, juste quelques petits cadeaux d’amour tendus en pleine négociation, quelques fleurs carnivores bourrées de galanteries (merci les garçons, au fait !). Nous pensons qu’il est assez inutile et contre-productif de répondre dans le détail à toutes ces petites folies : même si on s’amuserait beaucoup, face à un tel activisme, à autant d’inexactitudes avouées, ce serait bien trop chronophage. Une chatte y perdrait ses petits, et nous avec. Que d'empressement dans ces mots ! Que de passion dans ces billets doux ! Que de pathos dans ces tribunes aux si belles signatures ! Que de larmes, aussi, dans ces regrets que seul le souci de la vérité crue et l’envie de laver le linge sale en public pourront totalement excuser ! Que c’est beau, tant d’humbles confessions ! Bref, un vrai vaudeville.

Nous nous demandons comment les uns et les autres ont pu perdre autant de temps à pondre ou de si jolies coquilles vides. Même au Monde, on ne fait pas mieux, c’est dire ! On dirait les brouillons intimes, savamment cachés au fond de tiroirs poussiéreux, rallongés de jours en jours au gré du vent et de l’humeur, comme ceux de ces lycéens qui sortent les « dossiers » au moment le plus vache, quand le prof interroge le cancre en flagrant délit de lacunes : « M’sieur, M’sieur, en fait, il a copié ! M’sieur, M’sieur, elle sort avec le délégué ! ». Ah, même les plus vieilles casseroles, quand on les ressort c’est toujours ça de gagné sur l’adversaire. Bref, Valls, Taubira et Peillon doivent être contents : ils se payent bien sa tête, au fond, et c’est pas si bien intentioné.

Ne vous méprenez pas, pourtant : la personnalité de notre ex-figure de proue est certes très attachante, son parcours est à faire pâlir d’envie le moindre geek, mais elle ne mérite pas tant d’analyses psychosociales et psychomotriciennes (Frigide est un turbo-réacteur de plus de 200.000 chevaux, si vous vous souvenez bien).

Merci donc, chers z’amis, « c’est bien gentil », mais tout cela flatte un peu trop son égo, qu’elle a déjà comme ça bien assez gros (ça rime). Et si on tentait tant bien que mal de répondre à ses propositions farfelues, si toutefois elles le méritent ? Argumenter sur le fond ? Ah, non ? Nul n’ose s’y aventurer ? Dommage. C’est le déclin du courage, alors, peut-être ? Diable ! De ce côté-là, ça pêche un peu, les chéris : pas un saint-sur-pattes, pas une catho-star reconnue pour défendre notre peau d’âne laissée au bord du chemin… San Francisco, où êtes-vous… Copacabana, vous n’êtes plus là ? Santa Barbara !

Avide de solides et vraies réflexions, l’honnête internaute non-voyeur se moque bien des querelles de chapelles et passe vite son chemin sur les oukazes officiels. Que la capacité de Frigide à franchir le mur de béton médiatique étonne, agace et rende jaloux untel ou unetelle, il s’en moque bien, lui. Qu’elle ait piqué la place de Duchemol, Henri ou Bérénice (qui se seraient bien vus là, eux, mais en mieux!) – cela n’intéresse vraiment pas. Du plateau TV au rendez-vous présidentiel, on se fiche du casting final, savoir qui a gagné, etc. : on n’est pas dans Voici catho, non plus !

Quoi, encore ? Vous l’avez chopée, un soir, en pleine séance de lévitation transcendantale avec un chapelet ? Mais vous ne saviez donc pas ? Frigide a le feu de Dieu : Il l'emmène parfois sur son tapis volant. C’est pour cela qu’avec elle, on a tous un jour où l’autre une tendinite aiguë voire atypique. Quand elle n’a pas déjà disparu loin devant nous dans un nuage de poussière… Eh quoi, déjà largués, les mecs ?

Soyons clairs : si Frigide, par le passé, a vendu des t-shirts « Benoît j’ai confiance en toi » sur le marché de Pimpol-les-Choux pour joindre les deux bouts (ça rime avec choux), quoi de vraiment très très choquant même si c’était pour se faire un peu de blé ? Rien de nouveau sous le soleil, les foufous : elle ne s’est pas payé un voyage aux Bahamas, mais juste un peu d’essence pour son vulgaire scooter rose parisien.

D’ailleurs, à propos : vous souvenez-vous, pendant la virée LMPT, du top slogan frigidien « y’a pas d’ovules dans les testicules » ? Et bien, les z’amis, on va tout vous dire, c’est très simple, elle avait décliné en fait le proverbe « pas de couilles, pas d'embrouille » qu’elle affectionne tant. Car Frigide, voyez-vous, elle a des couilles, et du coup, elle a souvent des embrouilles. Pas que des petites, d’ailleurs. Genre (- et pas que théorie du…) : on la vire de partout, un peu comme quand elle était cancre. (Mais en beaucoup moins funcky pour son Basile et ses deux enfants, quand il s’agit de leur logement, mais ça n’est qu’un détail pour nous, c’est vrai).

Votre attention, s’il vous plaît ! Afin que la Vérité éclate au grand jour – oui, au grand grand jour, ne riez pas – il faut préciser au commun des mortels – vous, en fait – que Frigide a plusieurs révélations par seconde, qui se traduisent immédiatement par des coups de génie hebdomadaires et malheureusement concrétisés (sans nous en avertir, et pourtant, on serait en droit, non ? Merde alors! Comment ça merde alors ? But alors?). Sachant cela, il est donc logique que de nombreuses opérations menées tambour battant avec tous les copains de France, de Navarre et de l’Unité mondiale retrouvée se terminent parfois en noeud de boudin (ça rime avec copains) ou ne marchent pas totalement comme on aurait voulu. Ah, la belle affaire ! Quel scoop grandiose honorant ses auteurs ! Quelle magnifique leçon de vie ! On lance des trucs, et paf, parfois, ça foire. Vous vous rendez compte ? Mon Dieu, que c’est terrible de prendre des risques dans la vie ! Peut-être qu’on aurait devrait tout le temps rester chez soi, en fait ?

Bref, roulement de tambours, ok on va tout vous dire : avec tout ça, certains de ses potes ont donc un jour claqué sa porte en mode « tu m’énerves trop ». Et alors, nous direz-vous ? Bah, ils reviendront. Et même, vous savez quoi, ils nous rejoindront, nous les z’amis de Frigide Barjotte. (Avis aux amateurs : on est open, on veut bien de toutes les brebis égarées, même des moins chrétiennes, même des moins pures, puristes ou puritaines. Oui Monsieur, oui Madame, si si, vous savez, même de vilains couples d’homos qui sont pas très casher niveau testimonial, on les veut bien, grâce à la Barjot ! Bon, si vous n’êtes rien de tout ça, viendez quand-même, on se marre bien et y’a du couscous ! Fin de page de pub.)

Conclusion : Frigide, au fond, c’est un peu comme avec l’Inde : on l’aime, on l’aime, on l’adore, et, parfois, on la déteste un peu (mais bon, que très très parfois, en fait, tout bien compté). Alors, histoire qu’il n’y ait pas de lézards, avouons-le une bonne fois pour toute : quand il y a petit ou gros fight avec elle, il vous faut une sacrée dose de liberté intérieure méga introspective et paranormale – voire de la simple intelligence de base – pour décrocher son téléphone (que tout le monde a) et se rabibocher avec elle. Un truc de dingue : ce genre de choses, chrétien ou pas, il faut vachement oser. Et en plus, trop dur pour ta pomme, car elle risque bien de dire amen à votre réconciliation de la dernière heure. Au secours ! Vite, mes fusées éclairantes, je coule !

Pourtant, là, après, c’est carrément le nirvana, et on repart pour un nouveau road trip à travers the all country pour défendre tous ensemble le pape, l’humanité durable, le mariage homme/femme constitutionnel et toute la civilisation. Sans blague.

Bref, pas d’inquiétude, donc : Frigide va très bien !